La machine à explorer le temps de Herbert George Wells
Roman de science-fiction (publié pour la première fois en 1895)
Éditeur : Feedbooks
Format pdf 101 pages
Quelques mots sur l’auteur
Herbert
George Wells, né le 21 septembre 1866 à Bromley dans le Kent, situé au Royaume-Uni, et mort le 13 août 1946 à Londres, est un écrivain britannique.
Il est avec jules Vernes un des pères fondateurs de la littérature de science-fiction,
dont il abordera, souvent en pionnier, nombre des thèmes fondamentaux : le
voyage temporel dans La Machine à explorer le Temps, les manipulations biologiques avec L'Île du Dr. Moreau, les pouvoirs surhumains avec L'Homme invisible ou les invasions extraterrestres dans La Guerre des Mondes. Mais si H. G. Wells est surtout connu aujourd'hui
pour ses romans de science-fiction, en tant que socialiste convaincu il est également l'auteur de
nombreux romans de satire sociale, d'œuvres
de prospective, de réflexions
politiques et sociales ainsi que d'ouvrages de vulgarisation touchant aussi bien
à la biologie, à l'histoire qu'aux questions
sociales.
La Machine à explorer le Temps
À Londres, à l’extrême fin du xixe siècle, un savant,
qui prétend avoir créé une machine pouvant voyager dans le temps, conte à son auditoire, un groupe
d’amis, le voyage qu’il a effectué et qui l’a conduit dans un futur très très
lointain : en l'an de grâce huit cent deux mille sept
cent un. Un voyage qui lui a donné à voir un monde où les constructions ne
sont plus que des ruines, où mis à part l’Homme il ne subsiste aucune espèce animale : « les chevaux, le bétail, les moutons, les chiens avaient rejoint
l'ichtyosaure parmi les espèces disparues ». Un monde où il n’apparaît « nul signe de propriété, nulle
apparence d'agriculture ». Un monde où « la terre entière était devenue un jardin »
Et où
« l'Homme n'était pas resté une espèce unique, mais il s'était différencié
en deux animaux distincts… » les Éloïs,
des êtres frêles à l’aspect juvénile, oisifs, vivant à la
surface de la Terre et exclusivement frugivores, et Les Morlocks, des individus hideux, des sortes de singes blancs aux
yeux rouges ne supportant plus la lumière à force de vivre sous terre.
La machine à explorer le temps est le premier roman écrit par H.G Wells. C’est un roman certes d’anticipation
mais également précurseur, car il ouvrit la voie à la quatrième dimension et
fit du voyage dans le temps un genre à part entière. Il a aussi pour
particularité d’avoir
connu plusieurs versions, qui suivant les volontés de l’auteur furent ou ne
furent pas publiées. La première
ébauche date de 1888 et H.G Wells écrivit la version définitive en 1924.
Dans ce roman l’auteur nous porte à réfléchir sur le
devenir de l’Humanité. Il nous présente un futur très pessimiste
dans lequel l’espèce humaine aurait régressé et serait la seule espèce animale
qui aurait survécu. Une espèce qui se serait divisée en deux branches ; une
espèce qui serait la résultante à la fois de la théorie sur l’évolutionniste de
Darwin et de la notion d’eugénisme.
Et pour expliquer ce fait le narrateur, le voyageur
dans le temps, nous propose alors une hypothèse : tout cela serait dû à
l’exploitation capitaliste. Un message qui a pour conséquence de politiser ce
roman et d’en faire une satire de l’époque victorienne dans laquelle évoluait H.G Wells.
Car le narrateur imagine à partir des inégalités sociales de l’époque à quoi
conduirait un monde qui continuerait d’évoluer en ce sens.
En effet pour lui les exploitants à force de n’être
que des oisifs finiraient par devenir des êtres décérébrés (théorie également
reprise dans la planète des singes de Pierre Boulle où l’oisiveté conduit à la
dégénérescence du genre humain) ; tandis que les exploités se servant de
la bêtise des premiers deviendraient à leur tour des exploitants. Mais triste
constat car pour les deux la punition est la même elle aboutit à l’échec du genre humain. Et l’on pourrait dire en guise
de conclusion que dans ce roman l’auteur « exploite » au propre comme
au figuré la phrase « L’homme est un loup pour l’homme ».
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