jeudi 11 janvier 2018

Le maître de la lumière

Le maître de la lumière de Maurice Renard
       
             


Roman de science-fiction (publié pour la première fois en 1947)
         Éditeur : Publié le 7 juin 2013 par Bibebook
          Format Kindle, 294 pages.      
         
Quelques mots sur l’auteur 
Maurice Renard est un écrivain français. Il est né le 28 février 1875 à Châlons-sur-Marne et est mort le 18 novembre 1939 à Rochefort-sur-Mer. Il est connu pour ses récits fantastiques, et il sévissait aussi bien dans le roman que la nouvelle ou le feuilleton. Considéré par certains comme le meilleur auteur d'anticipation scientifique des années 1900/1930, son merveilleux scientifique préfigure notre actuelle science-fiction.
Mais Maurice Renard est également l'auteur de trois romans policiers dont Le maître de la lumière, qui est le tout dernier roman de l’auteur, et dans lequel le merveilleux scientifique y est toujours présent.

Le maître de la lumière

 Ce roman nous plonge, au départ, dans une histoire d’amour contrariée ; celle de Rita Ortofieri et de Charles Christiani. Leur idylle étant sans avenir possible : « Un Christiani et une Ortofieri ne pouvant s’aimer. » En effet l’inimitié ancestrale qui régnait entre les deux familles corses s’était conclue, presque cent ans plus tôt, par l’assassinat du quadrisaïeul de Charles Christiani par un ancêtre de Rita Ortofieri. Mais l’histoire tourne vite à l’intrigue policière. Car l’auteur, nous met bientôt en présence d’un matériau inconnu, la luminite : une sorte de verre optique doté d’une étrange capacité et qui pourrait bien permettre de remettre en cause l’identité de l’assassin du quadrisaïeul de Charles Christiani. En effet « …la luminite est une chose qui produit le résultat suivant : la lumière cheminant dans cette matière à une vitesse extrêmement freinée, on voit, de part et d’autre des plaques de luminite, ce qui se trouvait là jadis. Et plus la plaque est épaisse, plus le passé qu’elle montre est lointain, sur une face comme sur une autre. »
On pourrait dire, et cela de façon littérale, que grâce à ce matériau une fenêtre s’ouvre sur le passé.
Une découverte qui pousse ainsi l’amoureux, Charles Christiani, jeune historien, à mener une contre-enquête pour innocenter l’aïeul de celle qu’il aime.

Maurice Renard introduit un fait historique dans Le maître de la lumière : la tentative d’assassinat de Louis-Philippe par Fieschi en 1835, le même jour que le jour du crime.
Louis-Philippe fut l’objet de multiples tentatives d’assassinat durant tout son règne mais celle-ci fut l’une des plus spectaculaires. Elle se réfère à la fameuse « machine infernale » constituée de vingt-cinq canons de fusils juxtaposés et placée sur l'appui de la fenêtre d'une maison et qui fit de nombreuses victimes. L’attentat est relaté avec force détails par l’auteur qui s’appuie pour cela sur le tableau du peintre Lami, qui peignit la scène une dizaine d’années après l’évènement.
L’histoire rencontrant l’Histoire, mais sans doute plus qu’on ne pourrait le penser, car l’origine corse des protagonistes fera que finalement ce sera l’Histoire qui rencontrera l’histoire pour aboutir à un dénouement digne d’un roman d’Agatha Christie.
On peut déplorer quelques longueurs, mais l’explication pourrait être due au fait qu’à l’origine cette histoire fut publiée en feuilleton dans l’Intransigeant, en 1933, et qu’elle ne sortit sous forme de roman qu’à titre posthume, soit en 1947 ; l’auteur étant décédé en 1939.
Maurice Renard repose à l'île d'Oléron, au cimetière de Dolus-d'Oléron, où il séjournait régulièrement. Une plaque y est apposée. Notez que c’est également sur l’île d’Oléron que se noue l’intrigue amoureuse du roman.
     
Et vous faites-moi savoir si vous l’avez lu et, si ce n’est pas le cas, si vous pensez l’ajouter à votre PAL.


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