Une
invasion sans précédent de Jack London
Nouvelle de science-fiction /anticipation (publié pour la première fois en 1910)
Format Kindle
Nombre
de pages de l'édition imprimée : 24 pages
Quelques mots
sur l’auteur
Jack London (né John
Griffith Chaney, London était le
nom de son beau-père) est
un écrivain américain. Il est né le 12 janvier
1876 à San Francisco et est mort le 22 novembre 1916 à Glen Ellen, en Californie. Il est l’auteur de romans dont les sujets
de prédilection sont l'aventure et
la nature sauvage. Les plus connus sont Croc Blanc, ou L’appel de la forêt
qui se déroulent dans Le Grand Nord. Il fut aussi
marin et aventurier et tira également sa source
d’inspiration de ses lectures et de sa propre vie de misère pour donner des
nouvelles, des récits autobiographiques tels que Martin
Eden ou John Barleycorn ainsi que de
nombreux récits politiques très engagés, mettant en
avant son orientation politique socialiste.
Une
invasion sans précédent
Les
nations occidentales avaient tenté de ranimer la Chine mais en vain. Faits
d’une étoffe entièrement différente, l’Occident et la Chine étaient l’un à
l’autre étrangers.
« Puis il y eut le
Japon, et sa victoire sur les Russes en 1904. Un Japon qui s’était montré
ouvert à tout ce que l’Occident avait à offrir et qui commença aussitôt le rêve
colossal d’un empire pour lui-même. Il tourna alors ses regards vers la Chine.
Il y avait là un vaste territoire, et dans ce vaste territoire reposaient les
plus grands gisements mondiaux de fer et de charbon et une main-d’œuvre de 400
millions….d’âmes d’excellents travailleurs… »
De plus les japonais
apparentés aux chinois « par la race pensaient avec les mêmes idéogrammes
que les chinois, et selon les mêmes schémas. »
Et la Chine s’éveilla
enfin. Le Japon réussit là où l’Occident avait échoué.
« Mais en s’éveillant, la Chine entra dans
l’ère du machinisme, et ses capacités de production augmentèrent de façon
phénoménale. Le taux de natalité commença immédiatement à monter, tandis que
chutait le taux de mortalité et la chine de se libérer alors de sa tutelle
japonaise… Et soudain, le monde découvrit que la Chine comptait 500
millions d’habitants. Depuis son réveil, elle s’était accrue de 100 millions
d’hommes...La population chinoise devait se monter à 700 ou 800 millions d’âmes
; c’est qu’elle allait bientôt atteindre le milliard. »
Le
monde occidental était désormais désemparé face à la menace, face à une Chine rajeunie, féconde, combattive qui « avait assez de place dans son énorme
gueule pour tous les terriens qu’on pouvait lancer contre elle. » Mais
il y avait pourtant un savant, un savant que la Chine avait négligé…
Jack
London célèbre
aux yeux du grand public pour ses récits du Grand Nord, nous donne à voir, dans
une invasion sans précédent, une nouvelle d’anticipation politique parue en
juillet 1910 dans le McClure Magazine, un aspect inattendu de son œuvre. En
effet une invasion sans précédent est
une nouvelle surprenante car au récit politiquement incorrect. Une œuvre peu
connue de Jack London. Ceci expliquant sans doute cela. Dans cette nouvelle
l’auteur nous montre un monde dans lequel les chinois, devenus alors trop nombreux, finiraient par nous envahir et dont la
seule solution trouvée pour se débarrasser de ce « péril jaune »
serait d’utiliser des armes bactériologiques pour aboutir à un véritable
génocide. Et pour la première fois de voir traiter de cette manière, dans
un récit d'anticipation, la guerre bactériologique.
Cette histoire courte, imaginaire, sombre,
anxiogène, donne à réfléchir car elle se révèle par certains aspects
visionnaire.
Et
vous faites-moi savoir si vous l’avez-lu et, si ce n’est pas le cas, si vous pensez
l’ajouter à votre PAL.
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